A/RES/78/70
Assistance à la lutte antimines
socioéconomiques graves et durables pour leurs populations civiles, notamment les
réfugiés et les déplacés réintégrant leur foyer et les personnes habitant dans des zones
de conflit ou d’après conflit, et qui entravent l’acheminement de l’aide humanitaire
aux personnes dans le besoin, la réalisation du développement durable et l’action de
consolidation et de pérennisation de la paix,
Notant avec reconnaissance la résilience dont a fait preuve le secteur de la lutte
antimines face à la pandémie de maladie à coronavirus (COVID -19), notamment en
recourant sans cesse à des méthodes innovantes, telles que la migration vers des
plateformes de formation virtuelles ou la fusion des campagnes de santé et des
messages d’éducation au danger des engins explosifs, ce qui a permis de continuer à
dispenser des formations en matière de sûreté et de sécurité et d’éducation au risque
aux communautés touchées et au personnel recruté sur les plans international, national
et local opérant dans des zones à haut risque,
Vivement préoccupée de constater que les enfants continuent d’être touchés de
manière disproportionnée par les mines et les restes explosifs de guerre dans les
situations de conflit ou d’après conflit,
Considérant le grave danger que les mines et les restes explosifs de guerre
présents dans les pays touchés font peser, d’un point de vue humanitaire, sur la
sécurité, la santé et la vie des populations, notamment des populations civiles locales,
ainsi que des membres du personnel participant aux programmes et opérations de
secours humanitaire, de maintien de la paix, de reconstruction, de relèvement et de
déminage,
S’inquiétant vivement de la menace croissante que constituent les engins
explosifs improvisés pour les populations civiles, le personnel humanitaire, le
personnel des Nations Unies, notamment les Casques bleus, et les forces de défense
et de sécurité nationales,
Condamnant fermement tous les actes de violence, notamment les attaques
directes, qui visent le personnel et les installations de la lutte antimines à des fins
humanitaires, ainsi que leurs moyens de transport et leur matériel,
Soulignant que la communauté internationale doit intensifier d’urgence les
activités de déminage en vue d’éliminer au plus tôt le danger que les mines terrestres
et les restes explosifs de guerre présentent pour les civils et leurs répercussions sur le
plan humanitaire et de favoriser l’accès sûr et sans entrave du pe rsonnel humanitaire
et l’acheminement de fournitures et de matériel, conformément aux principes
humanitaires,
Constatant les progrès continus enregistrés au moyen d’une stratégie globale de
la lutte antimines, y compris pour ce qui est d’évaluer, de repérer et de détruire les
mines et les restes explosifs de guerre, de sensibiliser les populations touchées aux
risques qu’ils représentent et de venir en aide aux victimes,
Notant qu’aux fins de l’application de la présente résolution, les engins
explosifs improvisés correspondant à la définition des mines, les pièges et autres
engins sont visés par la lutte antimines, lorsqu’ils sont détruits à des fins humanitaires
et dans des zones où les principales hostilités actives ont cessé,
Considérant que, outre les États Membres auxquels il appartient au premier chef
d’agir, l’Organisation des Nations Unies joue un rôle appréciable en matière
d’assistance à la lutte antimines, notamment au moyen de la Stratégie de lutte
antimines des Nations Unies pour la période 2019-2023 qu’appliquent les membres
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