S/RES/2350 (2017)
besoins et de ceux de la police des Nations Unies,
Soulignant qu’il importe que les Nations Unies et la communauté
internationale continuent d’appuyer la sécurité et le développement d’Haïti à long
terme, en particulier en renforçant les capacités du Gouvernement haït ien, en faisant
fond sur les réalisations des 13 dernières années et en les consolidant, et
encourageant les autorités haïtiennes à parer aux risques d’instabilité qui persistent
de longue date,
Rappelant ses résolutions 1645 (2005) et 2282 (2016) et réaffirmant que c’est
au Gouvernement national qu’il incombe au premier chef d’appliquer ses stratégies
de consolidation et pérennisation de la paix pour faire face aux difficultés
étroitement liées que connaît le pays, faisant valoir que le développement durable
contribue à la consolidation et à la pérennisation de la paix et soulignant à cet égard
l’importance de la prise en main par le pays et du principe d’inclusion ainsi que le
rôle que la société civile peut jouer pour ce qui est de faire progresser les processus
et les objectifs nationaux de consolidation de la paix afin de veiller à ce que les
besoins de tous les segments de la société soient pris en compte,
Constatant qu’en dépit des progrès considérables accomplis, Haïti reste en
proie à de graves problèmes humanitaires, en particulier après le passage de
l’ouragan Matthew, et affirmant que pour asseoir durablement la stabilité en Haïti, il
est essentiel de faire progresser la reconstruction et le développement social et
économique du pays, notamment en y associant les femmes et les jeunes, grâce à
une aide internationale au développement efficace, coordonnée et di gne de ce nom,
et de renforcer les moyens dont disposent ses institutions pour tirer parti de cette
aide, et réaffirmant que la sécurité doit aller de pair avec un développement durable
sur les plans économique, social et environnemental, y compris des initiatives en
matière de réduction des risques et de préparation aux catastrophes naturelles dans
un pays qui y est extrêmement vulnérable, et que le Gouvernement haïtien joue un
rôle de premier plan à cet égard, avec l’aide de l’équipe de pays des Nations U nies,
Saluant la résolution 71/161 de l’Assemblée générale sur la nouvelle stratégie
de lutte contre le choléra en Haïti de l’Organisation des Nations Unies; notant que
la mise en œuvre de cette nouvelle stratégie relèvera de l’équipe de pays des
Nations Unies sous la coordination d’un représentant spécial adjoint du Secrétaire
général, coordonnateur résident et coordonnateur de l’action humanitaire,
Conscient que le renforcement des institutions nationales de défense des droits
de l’homme et le respect de ces droits, y compris ceux des femmes et des enfants, le
droit à une procédure régulière, la lutte contre la criminalité, la violence sexuelle et
sexiste et l’impunité, et l’obligation de rendre des comptes, sont essentiels pour
assurer l’état de droit et la sécurité en Haïti, notamment l’accès à la justice,
Considérant qu’après l’achèvement du plan de consolidation de la
MINUSTAH et l’exécution du plan de transition, il pourrait être opportun de défin ir
un cadre de responsabilité mutuelle plus large associant le Gouvernement haïtien,
l’ONU et la communauté internationale qui s’inscrive dans une stratégie nationale,
pour rendre plus efficace l’appui à la présence future de l’Organisation dans le pays,
Accueillant avec satisfaction le rapport du Secrétaire général en date du
16 mars 2017 (S/2017/223), qui contient les observations et recommandations de la
mission d’évaluation stratégique demandées par le Conseil dans sa résolution
2313 (2016), ainsi que sa recommandation tendant à ce qu’une nouvelle mission de
maintien de la paix des Nations Unies soit créée en Haïti après la fin de la
MINUSTAH au 15 octobre 2017, afin de continuer à aider le Gouvernement haïtien
à consolider les acquis en renforçant les institutions publiques et les capacités
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