A/RES/76/95 Question de la Polynésie française Prenant note de la section relative à la Polynésie française figurant dans le Document final de la dix-huitième Conférence au sommet des chefs d’État et de gouvernement des pays non alignés, tenue à Bakou les 25 et 26 octobre 2019 3, Constatant avec préoccupation que, plus de 60 ans après l’adoption de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux 4 , 17 territoires, dont la Polynésie française, ne sont toujours pas autonomes, Considérant que toutes les formules possibles d’autodétermination des territoires sont valables dès lors qu’elles correspondent aux vœux librement exprimés des peuples concernés, qu’elles sont déterminées au cas par cas et qu’elles sont conformes aux principes clairement définis dans ses résolutions 1514 (XV) et 1541 (XV) et ses autres résolutions sur la question, Considérant également qu’une démarche souple, pragmatique et novatrice des formules d’autodétermination s’impose, au vu des spécificités et des aspirations du peuple de la Polynésie française, indépendamment de la superficie du territoire, de sa situation géographique, de la taille de sa population ou de ses ressources naturelles, Réaffirmant les droits inaliénables du peuple de la Polynésie française à la propriété, au contrôle et à l’utilisation de ses ressources naturelles, y compris les ressources marines et les minéraux sous-marins, Consciente qu’il incombe à la Puissance administrante d’assurer l’application intégrale et rapide de la Déclaration en ce qui concerne la Polynésie française, Sachant qu’il importe, pour que le Comité spécial comprenne mieux la situation politique des peuples des territoires et puisse s’acquitter efficacement de son mandat, au cas par cas, que cet organe soit tenu informé par les puissances administrantes et reçoive des renseignements d’autres sources appropriées, y compris des r eprésentants des territoires, en ce qui concerne les vœux et aspirations des peuples des territoires, Consciente des importantes retombées sanitaires et environnementales des essais nucléaires pratiqués dans le territoire par la Puissance administrante pe ndant 30 ans et des inquiétudes que suscitent dans le territoire les conséquences de ces activités sur la vie et la santé des populations, en particulier des enfants et des groupes vulnérables, et sur l’environnement de la région, et gardant à l’esprit sa résolution 75/91 du 10 décembre 2020 intitulée « Effets des rayonnements ionisants », Rappelant le rapport du Secrétaire général sur les retombées environnementales, écologiques, sanitaires et autres des essais nucléaires pratiqués pendant 30 ans en Polynésie française 5, établi conformément au paragraphe 7 de sa résolution 71/120 du 6 décembre 2016, Notant qu’en février 2017, la Puissance administrante a modifié la loi relative à la reconnaissance et à l’indemnisation des victimes des essais nucléaires 6 pour qu’un plus grand nombre de victimes puissent être indemnisées, et que de nouvelles modifications ont été adoptées par la suite, Considérant qu’il importe que le Comité spécial veille à ce que les organes compétents de l’Organisation des Nations Unies mènent activement une campagne de __________________ 3 4 5 6 2/5 Voir A/74/548, annexe. Résolution 1514 (XV). A/72/74. Loi n o 2010-2 du 5 janvier 2010 relative à la reconnaissance et à l’indemnisation des victimes des essais nucléaires. 21-18698

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