S/RES/2359 (2017)
dont la culture, la production et le commerce illicites de stupéfiants et de leurs
précurseurs,
Saluant la détermination des gouvernements du Groupe de cinq pays du Sahel
(G5 Sahel), créé le 19 décembre 2014 à Nouakchott et composé du Burkina Faso, du
Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, et leur souci de prendre les choses en
main en vue de lutter contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée,
notamment en menant des opérations militaires conjointes transfrontalières de lutte
contre le terrorisme, saluant également les efforts réalisés par les forces françaises
pour appuyer ces opérations et se félicitant de la décision des États du Sahel et du
Sahara de créer un centre de lutte contre le terrorisme dont le siège serait au Caire,
en Égypte,
Prenant note de la résolution du 6 février 2017 du G5 Sahel, qui a décidé de
créer une force conjointe (Force conjointe du G5 Sahel – FC-G5S), du communiqué
du 13 avril 2017 du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, qui a
entériné le concept stratégique des opérations et autorisé le déploiement de la
FC-G5S, et de la lettre du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies,
en date du 15 mai 2017, qui a transmis ce communiqué à ses membres,
Soulignant qu’il incombe au premier chef aux États du G5 Sahel d’assurer la
protection des civils dans leurs territoires respectifs conformément aux obligations
qu’ils tiennent du droit international, et soulignant également que les opérations de
la FC-G5S doivent être conduites en pleine conformité avec le droit international,
notamment le droit international humanitaire, le droit international des droits de
l’homme et le droit international des réfugiés, selon qu’il convient, et que la
FC-G5S doit prendre activement des mesures pour réduire au minimum les risques
encourus par les civils dans toutes les zones d’opérations,
Rappelant la politique de tolérance zéro de l’Organisation des Nations Unies à
l’égard de l’exploitation et des atteintes sexuelles et saluant l’action menée par le
Secrétaire général à cet égard,
Prenant note des conséquences de la situation au Mali sur la paix et la sécurité
régionales dans la région du Sahel, de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique du Nord,
et soulignant que tout doit être fait pour lutter contre le terrorisme au Mali et dans la
région du Sahel afin d’appuyer l’application intégrale et effective de l’Accord pour
la paix et la réconciliation au Mali (l’« Accord »),
Saluant les progrès enregistrés récemment dans l’application de l’Accord, tout
en se déclarant profondément préoccupé par la persistance de retards dans sa mise
en œuvre intégrale deux années après sa conclusion, et engageant le Gouvernement
malien et les groupes armés des coalitions Plateforme et Coordination à prendre de
toute urgence des mesures concrètes pour s’acquitter pleinement et sincèrement des
obligations qu’ils tiennent de l’Accord sans plus tarder,
Se déclarant à nouveau profondément préoccupé par le manque persistant de
capacités essentielles pour la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations
Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), et engageant les États Membres à
fournir les capacités nécessaires, notamment des troupes et des éléments habilitants,
pour que la MINUSMA s’acquitte de son mandat, conformément à la résolution
2295 (2016),
Soulignant que les efforts déployés par la FC-G5S pour lutter contre les
activités des groupes terroristes et d’autres groupes criminels organisés
contribueront à créer un environnement plus sûr dans la région du Sahel, et ainsi à
faciliter la réalisation du mandat de la MINUSMA visant à stabiliser le Mali,
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