Intensification de l’action mondiale visant à éliminer les mutilations génitales féminines
A/RES/73/149
Réaffirmant la Déclaration 10 et le Programme d’action de Beijing 11, les textes
issus de sa vingt-troisième session extraordinaire, intitulée « Les femmes en l’an
2000 : égalité entre les sexes, développement et paix pour le XXI e siècle » 12 , le
Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le
développement 13, le Programme d’action du Sommet mondial pour le développement
social 14, et les textes issus de leur examen réalisé 5, 10, 15 et 20 ans après, ainsi que
la Déclaration du Millénaire 15, les engagements concernant les femmes et les filles
pris lors du Sommet mondial de 2005 16 et réaffirmés dans sa résolution 65/1 du
22 septembre 2010, intitulée « Tenir les promesses : unis pour atteindre les objectifs
du Millénaire pour le développement », et ceux qui ont été pris au Sommet des
Nations Unies consacré à l’adoption du programme de développement pour l’après2015, intitulé « Transformer notre monde : le Programme de développement durable
à l’horizon 2030 »17,
Consciente du rôle que jouent les instruments et les mécanismes régionaux et
sous-régionaux, là où ils existent, dans la prévention et l’élimination des mutilations
génitales féminines,
Rappelant l’Agenda 2063 de l’Union africaine et le Protocole à la Charte
africaine des droits de l’homme et des peuples, relatif aux droits de la femme en
Afrique, adopté à Maputo le 11 juillet 2003, qui comprend, entre autres, des initiatives
et des engagements tendant à mettre fin aux mutilations génitales féminines et marque
un progrès sensible vers l’élimination et l’abolition de cette pratique,
Rappelant également la décision adoptée par l’Union africaine à Malabo le
1 er juillet 2011, pour encourager l’adoption par l’Assemblée générale, à sa soixantesixième session, d’une résolution interdisant les mutilations génitales féminines,
Sachant que les mutilations génitales féminines causent un préjudice
irréversible et irréparable et constituent à l’égard des femmes et des filles un acte de
violence qui porte atteinte à leurs droits fondamentaux et en compromet l ’exercice,
et notant que ces mutilations touchent beaucoup de femmes et de filles qui sont
exposées au risque de subir cette pratique partout dans le monde, ce qui entrave la
pleine réalisation de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes et des
filles,
Réaffirmant que les mutilations génitales féminines sont une pratique néfaste,
qui représente une grave menace pour la santé des femmes et des filles, notamment
sur les plans physique, mental, sexuel et procréatif, qu’elles n’ont pas d’effets
bénéfiques avérés sur la santé, qu’elles peuvent avoir des conséquences obstétricales
et prénatales néfastes, voire mortelles, pour la mère et l ’enfant, et qu’elles peuvent
accroître la vulnérabilité face à l’hépatite C, au tétanos, au sepsis, à la rétention
urinaire et à l’ulcération, et que l’élimination de cette pratique néfaste ne peut résulter
que d’un mouvement général associant toutes les parties prenantes, publiques et
privées, de la société, y compris les femmes et les hommes, les filles et les garçons,
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Rapport de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, Beijing, 4 -15 septembre 1995
(publication des Nations Unies, numéro de vente : F.96.IV.13), chap. I, résolution 1, annexe I.
Ibid., annexe II.
Résolution S-23/2, annexe, et résolution S-23/3, annexe.
Rapport de la Conférence internationale sur la population et le développement, Le Caire,
5-13 septembre 1994 (publication des Nations Unies, numéro de vente : F.95.XIII.18), chap. I,
résolution 1, annexe.
Rapport du Sommet mondial pour le développement social, Copenhague, 6-12 mars 1995
(publication des Nations Unies, numéro de vente : F.96.IV.8), chap. I, résolution 1, annexe II.
Résolution 55/2.
Voir résolution 60/1.
Résolution 70/1.
18-22201