S/RES/2349 (2017)
Réaffirmant que le terrorisme, sous toutes ses formes et dans toutes ses
manifestations, constitue une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité
internationales et que tous les actes de terrorisme sont criminels et injustifiables, quels
qu’en soient les motivations, le moment et les auteurs, e t demeurant résolu à
contribuer encore à améliorer l’efficacité de l’action d’ensemble menée contre ce
fléau à l’échelle mondiale,
Se déclarant profondément préoccupé par le risque que les groupes terroristes
puissent, en tirant parti de la criminalité transnationale organisée et de toutes sortes
de trafics, contribuer à affaiblir les États touchés, en particulier sur les plans de la
sécurité, de la stabilité, de la gouvernance et du développement économique et social,
et constatant le lien existant entre la traite des personnes, la violence sexuelle et le
terrorisme et les autres activités criminelles transnationales organisées, qui risque de
prolonger et d’exacerber le conflit et la situation d’instabilité ou d’en aggraver les
conséquences pour les populations civiles,
Considérant que la sécurité, le développement et les droits de l’homme sont
indissociables, se renforcent mutuellement et sont essentiels pour une stratégie
efficace et globale de lutte contre le terrorisme, de stabilisation et de réconcili ation,
Se félicitant de l’engagement pris par les gouvernements de la région pour lutter
contre Boko Haram, créer des conditions de sécurité pour les civils, favoriser le retour
des déplacés et des réfugiés, créer des conditions propices à la stabilisatio n et
permettre l’accès des organisations humanitaires, conformément au mandat du
Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (Conseil de paix et de sécurité),
saluant les importantes avancées territoriales réalisées par les gouvernements de la
région contre Boko Haram, notamment dans le cadre de la Force multinationale mixte
(FMM) qui a contribué à la libération d’otages, à l’arrestation de membres de Boko
Haram et à une augmentation du nombre de défections, et rendant hommage à tous
ceux qui ont perdu la vie dans la lutte contre Boko Haram,
Conscient de la menace que représentent les groupes terroristes Boko Haram et
EIIL et rappelant que Boko Haram a été désigné comme étant associé à Al-Qaida par
le Comité du Conseil de sécurité faisant suite aux résolutions 1267 (1999),
1989 (2011) et 2253 (2015) concernant l’EIIL (Daech), Al-Qaida et les personnes,
groupes, entreprises et entités qui leur sont associés (le Comité),
Soulignant qu’il est nécessaire, pour affaiblir et vaincre Boko Haram et l ’EIIL,
de disposer d’une stratégie globale consistant à mener, dans le respect du droit
international applicable, des opérations de sécurité coordonnées et à renforcer les
activités civiles visant à améliorer la gouvernance, à promouvoir le développement et
la croissance économique dans les zones touchées, à lutter contre la radicalisation et
à assurer l’autonomisation et la protection des femmes,
Reconnaissant l’interdépendance des défis auxquels sont confrontés la région
du bassin du lac Tchad et l’ensemble de la région du Sahel et préconisant une plus
grande cohérence régionale et internationale en vue de relever ces défis,
Sécurité, protection des civils et droits de l’homme
1.
Condamne vivement tous les attentats terroristes, toutes les violations du
droit international humanitaire et les atteintes aux droits de l’homme commises par
Boko Haram et l’EIIL dans la région, y compris les meurtres de civils et les autres
actes de violence perpétrés contre des civils, en particulier des femmes et des enfants,
les enlèvements, les pillages, les viols, les mariages d’enfants, les mariages précoces
et forcés, l’esclavage sexuel et les autres formes de violence sexuelle et sexiste, le
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