S/RES/2374 (2017)
internationale et soulignant également le rôle central que le Représentant spécial du
Secrétaire général pour le Mali devrait continuer de jouer pour ce qui est d’appuyer
et de superviser la mise en œuvre de l’Accord,
Déplorant que la lenteur des progrès accomplis dans la mise en œuvre de
l’Accord, notamment pour ce qui est des dispositions portant sur la défense et la
sécurité, ainsi que les retards pris dans la restructuration du secteur de la sécurité,
entravent les efforts visant à rétablir la sécurité, l’autorité de l’État malien et la
prestation de services sociaux de base dans le nord du Mali, et soulignant qu’il
incombe au premier chef au Gouvernement malien et aux groupes armés des
coalitions Plateforme et Coordination d’accélérer la mise en œuvre de l’Accord, afin
que les conditions de sécurité s’améliorent sur tout le territoire du Mali, et de
déjouer les tentatives des groupes terroristes qui visent à la faire échouer,
Se déclarant gravement préoccupé par la précarité des conditions de sécurité,
en particulier l’expansion des activités terroristes et autres activités criminelles dans
le centre et le sud du Mali, et par l’intensification des activités criminelles telles que
le trafic de drogues et la traite d’êtres humains dans l’ensemble du pays,
Insistant sur le fait que la sécurité et la stabilité au Mali sont inextricablement
liées à celles des régions du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, ainsi qu’à la situation
en Libye et dans la région de l’Afrique du Nord,
Conscient des répercussions qu’entraîne la situation au Mali sur la paix et la
sécurité au Sahel et sur l’ensemble de la région de l’Afrique de l’Ouest et du Nord,
Se déclarant toujours préoccupé par la dimension transnationale de la menace
terroriste dans la région du Sahel ainsi que par les graves défis que représentent la
criminalité transnationale organisée dans la région du Sahel, notamment le trafic
d’armes, de stupéfiants et de biens culturels, le trafic de migrants et la traite d’êtres
humains, ainsi que les liens qui se développent, dans certains cas, entre cette
criminalité et le terrorisme, et soulignant que la responsabilité de lutter contre ces
menaces et de relever ces défis incombe aux pays de la région,
Faisant observer que l’impunité peut favoriser une atmosphère de corruption
propice au trafic et à d’autres activités criminelles et contribuer ainsi à l’instabilité
et à l’insécurité, priant le Gouvernement malien de se doter des moyens de
répression nécessaires, encourageant la coopération internationale, régionale et
sous-régionale à cet égard et engageant les acteurs internationaux, régionaux et
sous-régionaux à aider le Gouvernement malien dans cette entreprise,
Condamnant vigoureusement les activités menées au Mali et dans la région du
Sahel par les organisations terroristes, dont le Mouvement pour l’unification et le
jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI),
Al-Mourabitoun, Ansar Eddine et les mouvements et personnes qui leur sont
affiliés, notamment le Jamaat Nosrat el-Islam wal-Muslimin (Groupe de soutien à
l’islam et aux musulmans), l’État islamique dans le Grand Sahara et Ansaroul Islam,
qui continuent d’être actifs au Mali et constituent une menace pour la paix et la
sécurité dans la région et ailleurs, ainsi que les atteintes aux droits de l’homme et
les actes de violence commis sur la personne de civils, notamment des femmes et
des enfants, au Mali et dans la région, par des groupes terroristes,
Rappelant que le MUJAO, Al-Qaida au Maghreb islamique, Ansar Eddine et
son dirigeant, Iyad Ag Ghali, et Al-Mourabitoun sont inscrits sur la Liste relative
aux sanctions contre l’EIIL (Daech) et Al-Qaida établie en application des
résolutions 1267 (1999), 1989 (2011) et 2253 (2015), et se déclarant à nouveau
disposé à sanctionner, au titre du régime susmentionné et conformément aux critères
arrêtés pour l’inscription sur la Liste, d’autres personnes, groupes, entreprises et
entités qui sont associés à l’EIIL (Daech), à Al -Qaida ou à d’autres entités ou
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